Diète Cétogène. Retours d’expérience (Partie 3)

Quelques ingrédients variés de la diète cétogène

Qu’ai-je retiré de cette expérience de diète cétogène ?

Ab: Au début, seule chez moi, j’ai eu un peu de réticence à consommer beaucoup de gras, puis le fait d’expérimenter à plusieurs durant 1 semaine m’a lancé définitivement dans l’aventure. Ce qui a été le plus notable chez moi a été l’accroissement incroyable de l’énergie. Plus besoin de siestes réparatrices et une endurance accrue. J’ai perdu encore quelques kilos (je pense de 5 à 6 kg, je ne me pèse pas) en plus de ceux que j’avais déjà perdus par le régime Shelton et le jeûne intermittent. Puis après quelques mois, j’ai repris deux ou trois kilos « à vue de nez » pour me stabiliser ensuite jusqu’à aujourd’hui. Au niveau digestif, le confort est encore plus grand qu’avec le régime Shelton, le ventre encore plus souple. Je n’ai plus du tout de fringales sucrées comme je pouvais en avoir auparavant et la satiété arrive très vite même s’il peut m’arriver de manger plus que nécessaire quand je suis en bonne compagnie. En tous cas, ce qui est sûr c’est qu’il y a un point limite au-delà duquel je ne peux plus rien avaler même par gourmandise, ce qui n’était pas du tout le cas avant. Bien que cela paraisse difficile à mettre en œuvre, ce régime est incroyablement facile à suivre et les recettes beaucoup plus simples qu’en régime « normal » du moins c’est mon expérience. Et chose non négligeable, je me régale de tout ce que je mange ! J

En conclusion le régime cétogène c’est un peu la revanche du gras ! 

Certains grands classiques s’intègrent très bien dans une diète cétogène:
ici une salade d’endives-noix-roquefort.

Et pour la vie de tous les jours, c’est comment ?

s: En prenant la décision de suivre ce régime, j’ai dû changer radicalement mes types d’achat : fini les repas à base de pâtes, de riz, de pommes de terre et autres légumes racines. Fini baguettes de pains ou pains de campagne ou aux céréales, adieu viennoiseries, tartes et pâtisseries… Bonjour bonnes huiles saines olives, noix, colza, de coco… Légumes bio, salades, aliments germés et même fermentés (choucroute, radis noirs, carottes…). L’heure est à vérifier le taux de glucides sur chaque produit envisagé à l’achat, soit grâce aux informations nutritionnelles figurants sur les paquets, soit à l’aide d’applications dédiées à cette tâche. Il m’a fallu revoir une grande partie de mes recettes (car oui, je cuisine et n’achète plus du tout d’aliments industriels), remplacer les pâtes à tartes, à quiche ou à pizza par des alternatives à base de farine d’amande (ou en poudre), de noix de coco, de lin… fini le sucre qu’il soit bio ou issu de l’érable ou d’autres alternatives aujourd’hui répandues en magasin.

Loin d’un long fleuve tranquille

h: voici maintenant 2 ans que je suis une diète cétogène. Au début, de façon très stricte pendant quelques mois. Mais après environ 8 semaines, j’ai eu une crise de colique hépatique et j’ai failli arrêter. Pour le coup, le corps médical que j’ai croisé aux urgences était plutôt coincé dans leurs croyances…

Heureusement, j’ai pu trouvé des informations sur internet qui m’ont clairement fait comprendre que ce n’est pas le régime cétogène qui est la cause première, mais plutôt le révélateur. Pour faire simple, le régime glucidique génère les résidus qui se durcissent sous forme de calculs. En même temps, la vésicule biliaire qui permet essentiellement de digérer les graisses, est faiblement utilisée avec une alimentation classique. Mais lorsqu’on passe en régime cétogène, la vésicule est à nouveau utilisée à plein, et les calculs qui séjournaient dans le fond sont éjectés dans le canal biliaire qu’ils peuvent obstruer. Pour ma part, le calcul est finalement passé et l’échographie que j’ai faite ensuite à montrer qu’il n’y avait pas d’autre calcul… ouf !

cette vidéo (en anglais) explique très bien tout ça, ainsi que les quelques liens qui suivent
https://www.dietdoctor.com/gallstones-and-low-carb
https://gut.bmj.com/content/54/6/823.abstract
https://drjockers.com/beat-gallstones-naturally/

A noter que dans notre association, je suis le seul qui aie connu un tel aléa. Est-ce parce que j’étais un accroc aux bonbons et au sucre ? Pendant plus de 50 ans, j’ai eu un régime alimentaire où il n’était pas rare que je mange un dessert le midi, un autre le soir, avec des tartines de confiture au petit-déjeuner et un paquet de cookies au goûter, sans parler du sucre dans le café et du paquet de fraises tagada qui pouvait y passer en quelques heures!

J’ai donc repris le régime keto, mais depuis un an, je dirais que je suis plutôt en low carb (être keto adapté donne de grandes libertés).

Je mange régulièrement des fruits selon la saison : 2 ou 3 par semaines (banane, pomme, kaki, clémentines…).

Je prends aussi de temps à autre une « recharge glucidique ». Pour moi, il semble que 2 fois par semaine soit une bonne fréquence, surtout quand je fais du sport. Ça peut-être des patates douces ou du riz, des pommes de terre, une pizza ou des pâtes plus rarement.

Pas très poétique, mais une des choses qui a le plus changé pour moi ( et pour ceux qui vivent avec moi), c’est le fait que je n’ai plus de flatulence ni de coup de barre après le repas… et je suis toujours surpris quand je me surprend à bailler après avoir manger glucidique, lors d’un repas de famille par exemple !

Je concède que ça réclame de cuisiner soi-même. Plus facile quand je reste en télétravail avec le confinement et que je peux me faire une escalope à la crème. C’est plus compliqué lorsque je dois emmener mon panier repas ou que j’accompagne des collègues au restaurant. Mais avec un peu de volonté, on s’en sort. Et le bien être que j’en éprouve vaut largement les efforts d’organisation. Avis aux amateurs !

La noix de coco possède un petit goût sucré naturel appréciable pour les desserts keto
Par exemple: dans un pudding de chia au lait coco et framboises.

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